Nous sommes honorés de publier ci-dessous deux lettres de soutien de membres estimés du Comité international olympique. Richard Carrión, de Puerto Rico, est l’actuel président et directeur général de Popular, Inc, qui détient Banco Popular. Il est président du Comité des finances du CIO et a terminé deuxième à l’élection de l’an dernier à la présidence du CIO. Iván Dibós, du Pérou, un ancien maire de Lima, était un grand sportif lui-même et est un promoteur et un administrateur actif du monde sportif national et international depuis des décennies. Les deux hommes ont envoyé des lettres de soutien à Garry pour sa campagne à la présidence de la FIDE.
« Comme je l’ai personnellement exprimé dans le passé, je soutiens pleinement votre candidature à la présidence de la Fédération internationale des échecs (FIDE). » – Richard Carrión
C’est un peu ironique de recevoir ces éminents soutiens alors que la campagne de notre adversaire a répandu la rumeur que le CIO pourrait ne pas vouloir coopérer avec Garry Kasparov parce qu’il a critiqué l’organisation des Jeux d’hiver en Russie. Mais il devrait être évident que critiquer les décisions de l’organisation ou les actes de certains individus est normal et même bénéfique. Après tout, Kasparov est critique envers la FIDE non pas en tant qu’organisation, mais sur la façon dont Kirsan Ilyumzhinov et son équipe dirigent cette organisation. De même, M. Carrión a concouru à la présidence du CIO avec des idées audacieuses de réforme parce qu’il aime le mouvement olympique. Garry Kasparov aime les échecs et c’est pourquoi il veut que la FIDE soit meilleure et plus forte.
« Votre amour et votre expérience dans le jeu d’échecs dont vous avez été, à ma connaissance, le plus grand champion, vous aideront également à diriger avec succès cette organisation. » – Ivan Dibos
Une deuxième ironie est que les échecs avaient d’excellentes chances de devenir un sport olympique, ou au moins d’avoir une place à l’essai, au milieu des années 90. Il y avait des discussions avec Juan Antonio Samaranch, président du CIO, sur ce qui pourrait être fait si Kasparov revenait dans la FIDE et réunifiait le titre. Mais le nouveau président de la FIDE Ilyumzhinov insista alors sur le nouveau format d’un gigantesque tournoi à élimination directe pour un championnat du monde en 1997 au lieu d’un match de réunification et Kasparov refusa de jouer dans le tournoi KO de Lausanne, le considérant comme une loterie. Samaranch insista sur le fait que le CIO ne pouvait pas soutenir un sport avec un titre divisé. Près de dix ans plus tard, Ilyumzhinov a renoncé à son expérience ratée de championnat knock-out, est retourné au format classique de match et le titre a finalement été réunifié en 2006 (un an après la retraite de Kasparov), mais l’opportunité olympique avait été perdue depuis longtemps.
Traduction:
Le 22 juillet 2014
M. Gary Kasparov (par e-mail)
Cher Gary,
Comme je l’ai personnellement exprimé par le passé, je soutiens pleinement votre candidature à la présidence de la Fédération internationale des échecs (FIDE).
Je suis convaincu que non seulement vous avez l’expérience pour diriger avec succès cette organisation, mais que votre énergie et vos idées pour revitaliser la FIDE et étendre le rayonnement des échecs dans le monde seront inestimables pour le développement futur de ce jeu.
En outre, je crois que c’est une excellente occasion de renforcer les relations entre la FIDE et le CIO.
Je vous souhaite beaucoup de succès dans l’élection à venir.
Cordialement,
Richard L. Carrión
Traduction:
J’ai été informé que vous étiez candidat à la présidence de la Fédération internationale des échecs (FIDE), et je vous soutiens pleinement.
Votre amour et votre expérience du jeu d’échecs dont vous avez été, à ma connaissance, le plus grand champion, vous aideront également à diriger avec succès cette organisation. Dans mon pays, le Pérou, le sport échiquéen est très populaire, et même si de nombreuses années se sont écoulées depuis l’époque où vous étiez un joueur actif, tout le monde se souvient de vous avec admiration.
Comme vous le savez, M. Alejandro Toledo, ancien président du Pérou, m’a nommé durant son mandat Secrétaire aux sports, avec rang de ministre, et je sais combien il est proche de vous et je suis fier d’être aussi un de ses amis.
Une fois encore, je vous souhaite le meilleur dans votre élection et je suis convaincu que vous serez le prochain président de la FIDE.
Avec toute mon amitié et mon admiration,
Cordialement,
Ivan Dibos